Signes burnout

Détecter les symptômes du burn-out

Saviez-vous que près de 30 % des travailleurs souffrent de symptômes liés au burnout sans même s’en rendre compte ? Les signes du burn out peuvent être insidieux et se manifester sous forme de fatigue chronique, d’irritabilité ou de désengagement. Dans cet article, nous explorerons comment détecter les symptômes physiques mais aussi les signes comportementaux afin de mieux se préserver d’une descente aux enfers professionnels. En prenant conscience de ces signes, vous pourrez agir de manière proactive pour limiter les conséquences sur le long terme.

Qu’est-ce qu’un burnout

Selon la définition de l’Organisation Mondiale de la Santé, le burnout se définit par « un sentiment de fatigue intense, de perte de contrôle et d’incapacité à aboutir à des résultats concrets au travail ». Il est donc lié à la vie professionnelle, mais le burn-out peut être aggravé ou minimiser par des facteurs personnels.

Le burnout est directement lié à des situations de stress professionnel en lien avec l’engagement et se caractérise par 3 dimensions :

  • L’épuisement émotionnel et mental : sensation de fatigue émotionnelle intense,
  • La dépersonnalisation ou le cynisme: manque de sensibilité à l’environnement, avec une vision négative des autres et du travail,
  • Le sentiment de non-accomplissement au travail: manque de motivation et dépréciation des résultats.

Il y a souvent un décalage entre les attentes du salarié et la réalité du travail. Le salarié a une représentation de son travail qui se heurte à la réalité du terrain. Cette situation génère des émotions pénibles qu’il devient impossible de réguler.

Qui est concerné par un burnout

Un burn out peut toucher n’importe qui mais concerne deux fois plus les femmes que les hommes selon la dernière étude de l’institut de veille sanitaire. Selon une étude de 2022 par Opinion Way, 34% des salariés seraient en burnout dont 13% en burnout sévère. Non seulement c’est un impact humain désastreux, mais le cout pour la société est énorme : entre 1,9 et 3 milliards d’euros par an en France.

Même si tout le monde est touché, le risque de burn-out est plus important dans certaines professions. Les métiers de la santé, les travailleurs sociaux, les métiers de l’éducation enregistrent un plus grand nombre d’arrêts de travail liés à l’épuisement professionnel et un stress professionnel chronique. C’est aussi le cas des personnes qui travaillent dans le contrôle de la qualité, les professions libérales qui font face à un manque de reconnaissance qui accroit les risques de burnout.

Dans ce contexte, il est important de reconnaitre les signes pour limiter les conséquences. En effet, les chiffres le montrent ; plus on agit tôt, plus la personne se remettra rapidement.

Quelles sont les causes du burnout

Les causes principales d’un burn-out sont nombreuses et peuvent être répertoriées de différentes façons. On identifie généralement deux grandes familles : les facteurs individuels, et les facteurs organisationnels. Aujourd’hui, on s’intéresse aussi beaucoup à une approche psychosociale qui montre le lien entre ces deux types de facteurs. Pour résumer, certaines personnes ont des facteurs liés à leur personnalité, leur histoire mais ces facteurs sont augmentés en raison de défaillances organisationnelles.

Les facteurs personnels :

  • Responsabilités familiales importantes,
  • Conflits personnels inconscients,
  • Solitude affective,
  • Implication extrême dans le travail,
  • Adeptes du perfectionnisme,
  • Ambition démesurée.

En gros, si vous avez une forte ambition, que vous vous investissez en permanence, sans soutien à la maison et en voulant que tout soit toujours parfait, vous cumulez les risques d’un épuisement professionnel.

Les facteurs organisationnels :

  • Une surcharge de travail importante et permanente,
  • Des missions et des objectifs mal définis,
  • Un manque de contrôle sur ce que vous faites,
  • Une ambiguïté dans les rôles de chacun,
  • Le manque d’équité et de reconnaissance.

Ces facteurs sont nombreux, et pas toujours évidents à repérer. C’est pour cette raison qu’il est primordial de savoir repérer rapidement les premiers symptômes pour une prise en charge du burn-out rapide. Ce repérage n’est plus seulement le rôle de l’employé, mais aussi celui de l’entreprise. Des mesures de prévention doivent donc être mises en place pour améliorer les conditions de travail.

Quels sont les signes d’un burnout

Signes burnout-les causes
La surcharge de travail est une des principales causes de burnout, mais ce n’est pas la seule.

Dans un contexte où le travail devient de plus en plus urgent, cela laisse peu de place à la prise de recul. Le burn-out est un processus lent, et on peut passer à côté de signes évidents, et glisser doucement vers un épuisement professionnel sans même s’en rendre compte. Voici donc les symptômes d’un burnout naissant :

  • L’épuisement : état de fatigue physique et émotionnel constant non soulagé par le repos. Et plus les journées s’enchainent plus vous accumulez de fatigue.
  • Le manque de motivation au travail : les personnes souffrant de burn-out sont démotivées. Et cela peut s’accompagner de cynisme vis-à-vis du travail : vous critiquez sans arrêt.
  • Le manque d’efficacité : vous avez du mal à vous concentrer et vous êtes donc moins efficace. Et le pire, c’est que ça vous stresse, ce qui aggrave encore le manque de concentration et entraine une diminution de l’engagement au travail.
  • L’inquiétude et l’anxiété : vous vous inquiétez constamment et surtout quand vous êtes au travail. Le stress important aggrave la situation pouvant même mener à la dépression dans les cas les plus graves.
  • Les troubles du sommeil: vous vous réveillez de temps en temps, puis de plus en plus souvent. Des réveils nocturnes sans pouvoir vous rendormir ce qui aggrave encore votre fatigue.
  • Des signes physiques: douleurs, maux de tête, problèmes digestifs, mal de dos, problèmes de peux, les signes sont nombreux et peuvent passer inaperçus au départ. Ils devraient vous alerter.
  • Troubles de l’humeur : vous êtes de plus en plus irritable, vos émotions sont à fleur de peaux sans raison valable. Vous pouvez même avoir des accès de colère que vous n’exprimez pas ou les troubles anxieux.
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Si vous remarquez certains de ces signes, il est impératif de trouver du temps pour agir. Vous pouvez commencer par consulter votre médecin traitant et contacter le médecin du travail pour alerter sur votre situation.

Face à ces signes, vous avez aussi les moyens d’agir en modifiant certains de vos comportements :

  • Apprendre à fixer des limites: horaires raisonnables, pauses dans la journée, déconnexion, coupure complète pendant vos congés, savoir dire « non » quand vous ressentez trop de pressions.
  • Préserver la sphère privée: vous pouvez facilement passer du temps au travail en oubliant le temps précieux avec votre famille et vos amis. Organisez des moments conviviaux régulièrement pour vous déconnecter du travail et vous ressourcer.
  • Prendre du recul: c’est l’une des choses les plus difficiles à faire parce que vous aurez surement du mal à lâcher prise de certaines habitudes. Pour cela, demandez-vous : « est-ce vraiment si important que je passe autant de temps sur ce dossier/que je me fasse autant de soucis ? » Et n’hésitez pas à vous faire accompagner pour vous aider dans cette démarche.
  • Savoir gérer le stress : certaines pratiques peuvent vous aider à mieux faire face aux situations stressantes. Avoir votre « boite à outils » en cas d’urgence est indispensable. Vous trouverez quelques exercices à faire face au stress dans cet épisode du podcast : Exercices contre le stress.
  • Savoir demander de l’aide : on peut tous avoir besoin d’aide à un moment donné. Si vous n’avez pas la force de déménager votre frigo, vous demandez à des copains de vous aider ? Pourquoi ne le faites vous pas aussi pour votre santé mentale. Il est souvent difficile, voire impossible de s’en sortir seul.e.

Comment mettre en place une prévention du burnout

Afin de prévenir le risque de burnout, il est conseillé de s’assurer que l’organisation du travail soit optimisée pour éviter la surcharge de travail. Cette prévention du burn-out doit être collective et permettre aussi à chacun de prendre au sérieux les signes d’épuisement pour lui-même et chez ses collègues.

Les mesures de prévention collectives

Tout employeur a la responsabilité de s’assurer de protéger la santé physique et mentale de ses salariés (Code du Travail – Article L.4121.1). Pour cela il peut agir à différents niveaux.

Prévenir le burnout au niveau de l’organisation :

  • Identifier les risques professionnels: un document doit regrouper tous les risques au niveau des différents postes, afin de détecter et mettre en place des actions de prévention.
  • Accompagner les phases de changement: lors de modifications de l’organisation du travail, les salariés doivent être accompagnés et partie prenante des décisions lors de la mise en place de la nouvelle organisation.
  • Mettre en place une politique de Qualité de Vie et Conditions de Travail (QVTC): cette politique doit permettre d’agir pour faciliter la santé et le bien-être des salariés (relations de travail, climat social, égalité professionnelle, santé au travail, valorisation des compétences…).
  • S’assurer de la mise en place de détection du burnout: former les collaborateurs, créer un groupe référent, organiser des espaces de discussion, etc. Pour une mise en place efficace, vous pouvez vous faire aider par la Médecine du Travail.

Prévenir le burnout au niveau des managers, des salariés :

  • Pratiques managériales encourageant le bien-être de chacun: vigilance sur la charge de travail, bienveillance, relation de confiance, soutien, encouragement, etc.
  • Sensibilisation des salariés au signes précurseurs de mal être au travail: reconnaitre les symptômes, formation aux premiers secours en santé mentale, formation à la gestion du stress.
  • Repérer les signes de burnout: surinvestissement au travail, changement de comportement, baisse d’énergie, baisse de motivation, cynisme vis-à-vis du travail, etc.

Prévenir au niveau de la culture d’entreprise :

  • Soutien et cohésion d’équipe : groupes d’échanges, travail en équipe, favorisation de la solidarité, entraides.
  • Discussions sur la qualité de vie au travail : permettre à tous les collègues de faire connaitre leurs propres besoins, de partager leurs conseils, d’alerter.

Au-delà de la prévention, chaque entreprise doit définir une politique de prise en charge des personne atteintes de burnout. Des espaces de paroles pour exprimer les difficultés rencontrées et proposer des solutions adaptées.

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‍Les mesures de prévention individuelles

L’un des premiers signes, c’est la sensation de fatigue permanente, avec souvent de l’irritabilité. Le travail devient une corvée, et vous n’êtes plus motivé.e.

Ensuite d’autres signes se manifestent : manque de motivation, perte de sens, difficultés relationnelles, attitudes négatives vis-à-vis du travail, baisse de l’estime de soi, manque d’efficacité. Le surmenage peut entraîner un stress chronique, voire un trouble psychique. Il n’est pas à négliger.

Signes burnout-prévention
Pouvoir échanger sur vos difficultés vous aidera à ne pas vous sentir seule, isolée. N’ayez pas peur d’en parler.

Alors que faire ? Voici quelques pistes pour vous aider :

  • Apprendre à prioriser vos tâches: les organiser de manière à estimer le temps d’accomplissement, et celles que vous pouvez déléguer.
  • Se méfier des objectifs irréalistes: « je vais finir ce dossier en 20 minutes » alors qu’il vous faut deux heures. Prévoyez plutôt une marge de sécurité.
  • Identifier les situations les plus stressantes pour vous afin de les anticiper ou d’apprendre à mieux les appréhender.
  • Apprendre à dire « non » : réfléchissez avant d’accepter un nouveau projet. Pour cela, vous pouvez consulter cet article : apprendre à dire non.
  • Arrêter de se comparer sans arrêt: la comparaison est un vrai poison, car elle est souvent biaisée. Vous pouvez avoir tendance à vous comparer à des collègues dont l’expérience n’est pas la même.
  • Communiquer : rester dans l’isolement ne vous aidera pas. Parlez autour de vous des difficultés que vous rencontrez, à vos proches, à vos collègues, voire à un professionnel de santé.
  • Ne pas ignorer les signaux: on peut avoir tendance à se voiler la face, à ignorer les signes précurseurs. Rappelez-vous que plus vous agissez tôt, plus vite vous vous rétablirez.
  • Ralentir: les pauses sont vos meilleures alliées. Apprenez à couper complètement le week end et en soirée. Prenez des pauses dans la journée pour ne rien faire, ne serait-ce que quelques minutes (vous offrez ainsi des vacances à votre système nerveux).

La plupart du temps, vous aurez du mal à prendre du recul seul.e. Il existe de nombreux professionnels bien formés pour vous accompagner. J’ai moi-même accompagné de nombreuses personnes dans cette situation, contactez-moi si vous souhaitez en discuter ([email protected]).

Les conséquences et risques du burnout

L’impact d’un burnout est variable selon les personnes, et selon le degré du burnout. Certaines personnes auront des séquelles importantes, d’autres moins. Les séquelles sont d’ordre émotionnelles, physiques, cognitives, comportementales et/ou psychologiques. Dans certains cas, le burnout peut conduire à une dépression plus ou moins longue.

Voici une liste non exhaustive des conséquences sur la santé mentale et physique :

  • Troubles cardiovasculaires augmentant les risques d’AVC,
  • Douleurs musculaires,
  • Troubles du sommeil persistants,
  • Maux de tête,
  • Affaiblissement du système immunitaire,
  • Fatigue chronique,
  • Pertes de mémoire, diminution de la concentration,
  • Angoisse, isolement, perte de motivation,
  • Irritabilité, agressivité envers ses collègues et ses proches,
  • Perte de confiance en soi.

Le burnout peut conduire à un état dépressif, mais peut aussi déréguler le système nerveux, empêchant les personnes touchées de s’épanouir. Et les conséquences ne sont pas uniquement au niveau individuel mais aussi pour l’entreprise.

Les conséquences pour l’entreprise :

  • Augmentation de l’absentéisme,
  • Désengagement,
  • Difficultés relationnelles,
  • Conflits augmentés,
  • Augmentation du turnover,
  • Pertes financières.

On estime que le coût du stress couterait en moyenne entre 2 et 3 milliards d’euros. Il est donc primordial d’agir au niveau de l’organisation. Chaque geste compte pour diminuer les risques.

Comment se remettre d’un burnout, les premières clefs

Se remettre d’un burnout peut demander du temps. Il faut savoir que la prise de traitement n’est pas systématique, mais l’accompagnement est inévitable. Voici quelques étapes pour se remettre durablement.

  • L’acceptation : on ne peut pas sortir d’une situation si on n’accepte pas son état. Cette première phase est indispensable pour mettre en place des mesures appropriées.
  • L’éloignement: beaucoup de personnes ont du mal à accepter que la guérison ne peut se faire que si on s’éloigne de la source. L’arrêt de travail est indispensable, au moins pendant quelques semaines.
  • Le repos : le système nerveux a été malmené, souvent pendant des mois. Il lui faut donc du temps pour se reconstruire, se rétablir. Votre médecin généraliste vous prescrira souvent un arrêt de travail pour burn-out, désormais reconnu comme maladie professionnelle.
  • L’hygiène de vie: reprendre de bonnes habitudes progressivement est nécessaire pour permettre au corps de guérir. Cela passe par l’alimentation, l’activité physique, le soin du mental.
  • L’investigation : comprendre les causes du déclenchement permet de comprendre pourquoi notre fonctionnement nous a amené à cette situation. Et ce n’est pas pour culpabiliser, mais pour apprendre à ne pas reproduire les mêmes schémas.
  • La modification des habitudes: certaines habitudes nous aident à prendre soin de nous, d’autres nous nuisent. Savoir identifier celles qui nous font du bien et les mettre en place est indispensable pour une guérison durable.

Se remette d’un burnout demande du temps et c’est souvent ce qui est le plus dure à accepter. Un accompagnement est souvent nécessaire et fait gagner du temps dans la guérison. Plus le burnout est sévère, plus le temps de guérison sera long. Le mieux est donc de prendre les choses en main le plus rapidement possible.

(1) https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000035640828/

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22 réflexions sur “Détecter les symptômes du burn-out”

  1. Ton article, c’est un peu l’alarme qu’on entend mais qu’on choisit trop souvent d’ignorer… jusqu’à ce que le corps, lui, hurle. 😮‍💨
    Merci pour cette clarté et cette pédagogie : poser des mots simples sur des symptômes complexes, c’est déjà commencer à les apprivoiser.
    Et clairement, ce genre de lecture devrait être obligatoire avant d’arriver à l’épuisement total. Bravo pour cette prévention essentielle 🔥🧠💛

    1. Isabelle Mante

      Merci pour votre commentaire. C’est justement parce que ces signes sont ignorés qu’on arrive au burnout. Et malheureusement, certaines personnes sont plus prédisposées que d’autres, mais refusent d’écouter ces signes.

  2. Clairement, à mon ancien boulot, le bien-être ou la surcharge de travail, on s’en foutait. Et comme tu le précises dans ton article, ça augmentait l’absentéisme. C’était loin d’être horrible, mais quand même.

    C’est ça qui est dommage, avec la culture du « toujours plus », on en fait moins. Le burn-out est un vrai problème qui monte de plus en plus.

    Merci pour tes explications et tes conseils qui seront très utiles !

    1. Isabelle Mante

      Merci David pour ton commentaire. Je sais que certaines entreprises commencent à agir sur le sujet. Mais ce n’est pas le cas partout alors à nous de nous protéger

  3. On croit qu’on va « juste un peu trop loin », et un jour, c’est le corps qui tire la sonnette d’alarme. Cet article met des mots simples et puissants sur un vécu trop fréquent, souvent minimisé. Merci pour cette clarté bienveillante qui donne envie de s’écouter plus tôt, et mieux.

  4. Merci pour cet article très complet ! 😉 Le burn-out est à prendre très au sérieux. J’en ai eu les premiers symptômes il y a quelques semaines mais j’ai su freiner à temps. Je me suis pris quelques jours de repos. Je confirme tout ce que tu dis et il est important d’en connaître les signes précurseurs avant qu’il ne soit trop tard ! Mon signal d’alarme : j’avais du mal à me lever, j’avais l’impression de ne pas avoir dormi du tout, j’avais perdu ma joie de vivre…(alors que je suis quelqu’un de joyeux).

    1. Isabelle Mante

      Merci pour ce témoignage. C’est important de savoir dire stop. Et ce qui est important aussi, c’est de changer le comportement qui a amené à ce début d’épuisement : refus de déléguer, désir de faire tout seule, incapacité à dire non.

  5. Isabelle, merci pour le partage et la divulgation des symptômes précurseurs du burnout. la prévention est essentielle. En particulier le savoir dire non et l’écoute des signaux envoyés par le corps sont essentiels. Chose que je n’ai pas faite avant de tomber dans le Burnout. Aujourd’hui, forte d’un travail de reconstruction, j’accompagne celles et ceux qui comme moi n’ont pas su s’arrêter à temps à IMAGINER un nouveau chemin.

  6. Merci pour cet article.
    Je n’ai jamais fait de burn-out (ouf), mais c’est un sujet qui m’intéresse (je sais que j’ai le type de personnalité qui peut y mener tout droit si je n’y prends pas garde : work-addict).
    Par contre, autour de moi, plusieurs personnes en ont fait. Et toutes étaient conscientes d’avoir une charge de travail hyper importante mais avaient en commun la certitude d’arriver à tout gérer elles-mêmes, au point pour l’une d’elle de refuser l’aide que sa manager lui avait proposée.
    Donc quand on est pris dans le tourbillon, je pense que c’est difficile de réussir à prendre du recul car on n’a plus le temps ni l’énergie pour se poser des questions et de prendre les décisions adaptées…
    Par contre, tu parles de « formation aux premiers secours en santé mentale »… je ne connais pas. Peux-tu nous en dire plus ?

    1. Merci Patricia pour ton commentaire. C’est extrêmement rare que les personnes prennent conscience elle-même qu’elles sont sur la pense glissante. D’où l’intérêt d’avoir des proches qui sont capables de dire : « là ça va pas ».
      Pour la formation aux premiers secours en santé mentale, c’est une formation pour être capable de repérer que quelqu’un a besoin d’aide en santé mentale. tu pourras trouver tous les renseignements sur ce site : https://www.pssmfrance.fr/

  7. Merci pour ton article. J’aurai aimé avoir conscience des symptômes avant de tomber en burnout. Heureusement, j’avais une amie bienveillante qui l’a vécu et qui à rapidement détecté que je faisais un burnout. J’ai eu du mal à l’entendre au début et sur c’est conseil j’ai été consulté son médecin qui m’a confirmé cela. Maintenant, j’en parle facilement autour de moi pour informer mon entourage.

    1. Merci Fabienne pour ton témoignage si précieux. Ce n’est pas facile de prendre conscience soi-même qu’on est sur la pente glissantes. C’est pour cela que les proches devraient savoir repérer pour alerter. Espèrons aussi que les managers puissent le faire, car ce sont eux qui sont en première ligne. Voir un employé trop engagé, qui s’épuise devrait alerter.

  8. Merci Isabelle pour cet article essentiel. Tu poses des mots simples et précis sur ce que beaucoup de femmes traversent sans toujours savoir le nommer. À 55 ans, et après avoir accompagné de nombreuses femmes en perte d’énergie, je retrouve dans ta liste une réalité que je vois et que j’ai parfois vécue moi-même.
    Merci pour cette ressource qui permet de mieux comprendre… et peut-être de commencer à se relever.

    1. Merci Béa pour ton commentaire et ton soutien. Oui, ce n’est pas simple de faire prendre conscience que ce n’est pas normal d’être fatiguée en permanence. Espèrons que ces articles aident les femmes à prendre davantage soin d’elles.

  9. Merci pour cet article d’une grande clarté. Ayant moi-même traversé un burnout professionnel et maternel, je me retrouve dans beaucoup de signes évoqués ici, que j’ai longtemps ignorés ou minimisés. J’aurais aimé avoir accès à ce type de ressources plus tôt, cela m’aurait sans doute aidée à prendre conscience de ce que je vivais. Aujourd’hui encore, je mesure combien la prévention, l’écoute de soi et l’accompagnement sont essentiels. Merci pour ce travail de sensibilisation, il est précieux.

    1. Merci Sabine pour ce retour d’expériences. C’est vrai que la prévention est précieuse.Souhaitons qu’elle se démocratise un peu plus.

  10. Merci pour cet article très complet et parfait pour comprendre et prévenir le burn-out Isabelle ! 😉 Par expérience je conseille vivement de faire un bilan de compétence, l’introspection est certainement un très bon moyen de se retrouver…sans oublier les effets positifs de l’art-thérapie, créer sans modération car l’art est un moyen de s’exprimer sans dire un mot 😉

  11. Bonjour, Isabelle
    Merci pour ton article qui me parle tellement, ayant vécu un burn-out l’an dernier… C’est encore très difficile pour moi de prendre du recul et de préserver ma sphère privée. Ce qui m’aide énormément, c’est d’avoir des rituels ancrés au quotidien, pour prendre soin de moi (marche, cohérence cardiaque, journaling…). Quand je ne prends pas le temps de faire ces rituels, c’est un signal d’alarme important pour moi !

    1. Merci Lison pour ton témoignage. La récupération après un burnout demande du temps, et beaucoup de recul pour comprendre nos propres schémas afin d’éviter de replonger. les rituels sont tellement précieux pour prendre soin de toi, c’est merveilleux que tu aies trouvé les tiens.

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