On s’est tous entendu dire un jour « Oh ! t’as rien compris! ». Et nous voilà dans une discussion faite d’incompréhension, de suppositions, de non-dits. Alors communiquer sans stress, est-ce possible? Comment installer une communication fluide, être mieux à l’écoute de l’autre ? Dans cet article, nous verrons que la communication peut devenir plus simple, plus facile. Je vous donnerai des astuces concrètes pour faire de vos communications des moments de vrais partages, et d’écoute sincère.
Comment communiquer sans stress? Je vous donne trois habitudes pour vous aider.
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Les relations, c’est pas facile
Les relations inter-personnelles sont souvent une source de stress intense. La peur de blesser, de ne pas être compris, de dire un truc de travers, de juger. Nous avons l’impression de devoir nous adapter sans arrêt à un public différent.
Selon ce public, nous nous sentons obligés de prendre des « pincettes » pour dire les choses, nous ne savons pas toujours comment nos paroles seront perçues. Alors on ne dit pas toujours ce qu’on pense, encore plus à nos proches, avec qui on a envie que tout se passe bien.
Comme j’ai eu moi-même des difficultés à communiquer, je vous partage ce que j’ai découvert. Parce que vous avez peut-être, comme moi, pris de mauvaises habitudes dans vos communications.
En fait, si vous parvenez à prendre les 3 habitudes que je vais vous partager, vous allez améliorer vos communications, quasiment instantanément.
Par exemple, vous vous énervez à chaque fois que votre collègue vous demande quelque chose. Peut-être parce que ce n’est pas à vous de faire cette tâche, mais à lui. Donc forcément, ça vous agace. Et du coup, vous lui répondez toujours de façon agressive, même s’il ne vous parle pas du travail.
Vous vous agacez face à vos enfants qui ne veulent pas ranger leurs affaires? Et c’est tous les jours la même chose. Vous avez l’impression de parler dans le vide. Vous avez sûrement pris des habitudes en communiquant avec eux, dont vous n’avez certainement pas conscience. Et c’est tout à fait normal.
Pas de stress ! Et surtout ne vous blâmez pas, nous faisons tous les mêmes erreurs. Je les ai faites aussi, et c’est en changeant ma façon de faire que j’ai remarqué les résultats. En suivant ces conseils, vous allez installer de meilleures habitudes et découvrir de nouvelles manières de communiquer.
Comment communiquer sans stress? Je vous donne trois habitudes pour vous aider.
1ère habitude : pratiquer l’œil du débutant
L’œil du débutant, qu’est-ce que c’est que ce truc ?
Il s’agit d’adopter une attitude mentale de débutant : celui qui ne sait pas comment va se passer la suite des événements. On peut pratiquer cette habitude en communiquant, mais aussi dans d’autres circonstances (je vous en parle dans cet article).
En fait, l’oeil du débutant, c’est comme si vous vous disiez : « je ne sais pas ». Je ne sais rien de la personne avec qui je parle, je fais comme si c’était la première fois que je lui parle, et comme si c’était la première fois que je lui demande quelque chose.
Pourquoi pratiquer l’œil du débutant?
Quand vous communiquez avec une personne que vous connaissez, vous avez déjà une expérience. Vous pensez savoir ce que votre collègue va vous dire si vous lui répondez que vous n’avez pas le temps. Vous imaginez ce que vos enfants vont vous répondre si vous leur dites de ranger leurs affaires.
Et les mots et phrases que vous utilisez sont emprunts de cet “à priori”.
Quand vous répondez à votre collègue, vous êtes agacé, parce qu’il ne fait pas son travail. Vous avez un à-priori. vous présupposez qu’il ne fait jamais son travail. Et c’est peut-être le cas parfois, mais pas forcément tout le temps. D’ailleurs, est-ce que vous parleriez de la même manière à un nouveau collègue qui vient d’arriver? Sûrement que non.
En pratiquant l’œil du débutant, vous vous dites : “Je verrai bien ! “. Je ne suppose pas ce qu’on va me répondre, mais je fais comme si c’était la première fois que j’en parle avec cette personne.
Grâce à cet état d’esprit, vous lâcher prise des jugements que vous pouvez avoir, surtout au sein de votre famille.
Imaginez la différence dans les mots que vous allez utiliser et surtout le ton que vous aurez : moins d’agressivité, moins de paroles culpabilisantes, plus d’ouverture et de calme dans votre voix. Cela changera considérablement les choses.
Comment pratiquer l’œil du débutant?
Vous rentrez du travail, exténué(e), et vous demandez à vos enfant de ranger leur affaires (pour la cent-cinquantième fois on est d’accord). Du coup, vous pouvez avoir ce type de phrases : « Oh, ce n’est pas possible, je vous ai déjà demandé dix fois de ranger vos affaires quand vous arrivez, ce n’est pas compliqué ! ».
A l’inverse, en pratiquant l’œil du débutant, vous faites comme si vous leur demandiez cela pour la première fois. Je sais, cela demande un peu d’effort de concentration (argh, j’en peux plus de ces trucs qui trainent, mais ça, vous ne leur dites pas, on est d’accord ;-))
Votre demande pourrait alors ressembler à ça : « S’il vous plait, venez ranger vos affaires maintenant, merci ! ». Vous n’avez pas à être mielleux, et vous pouvez entre ferme sans râler et sans les culpabiliser.
Développer l’œil du débutant va vous permettre d’améliorer votre façon de voir vos communications, sous un nouveau regard plus objectif.
2ème habitude pour communiquer sans stress, bannir le « tu »
Lorsque vous communiquez, vous avez peut-être tendance à utiliser le « tu », « tu ne fais pas ceci, tu es comme ceci ! ». En dehors du fait que cela donne fortement l’impression à la personne que vous la jugez, vous n’obtenez pas forcément ce que vous souhaitez.
Et cela pour une raison simple : personne n’aime être jugé, même pas vous. Parce que, si vous vous sentez jugé, vous n’aurez pas envie de faire des efforts. Puisque la personne vous a déjà « catalogué », pourquoi faire des efforts?
Par ailleurs, en communiquant de cette façon avec vos enfants, vous leur mettez une étiquette qui n’est peut-être pas tout à fait réelle. Et ils risquent de s’identifier à ce jugement, et de perdre confiance en eux. Ce n ‘est pas parce qu’ils ne rangent pas leurs affaires en rentrant qu’ils ne le font jamais.
Remplacer le « tu » par « je »
Au lieu de faire des reproches à la personne à qui vous parlez, dites-lui plutôt ce que vous ressentez. En utilisant le « je », vous ne faites plus appel au jugement. Vous partez de votre ressenti, de ce que vous souhaitez.
Pour communiquer sans stress avec votre collègue, par exemple, au lieu de lui dire : « Tu me refiles ton boulot, alors que je n’ai pas le temps ! ». Vous pouvez essayer de lui dire : «Je suis débordée, et je me sens complètement abattue à l’idée d’avoir à faire du travail en plus, alors que je n’ai pas le temps ! ».
Pour vos enfants qui ne rangent pas leurs affaires, vous êtes agacé d’être obligé de leur répéter. Et comme vous leur parlez avec un ton agacé, ils n’écoutent même plus ce que vous dites. Si vous partez de ce que vous ressentez, vous pourriez leur dire : « ça me fatigue de vous répéter tous les jours la même chose, j’ai besoin que vous m’aidiez, parce que je ne peux pas tout faire. Donc s’il vous plait, est ce que ce serait possible que rangiez vos affaires, dès que vous rentrez? Je peux vous demander ça? »
Ca peut vous paraitre exagéré, mais vous pouvez tester, et vous verrez bien.
Cette approche va changer complètement la façon dont votre remarque sera perçue. Rappelez vous que la communication peut être un échange de point de vue, en respectant aussi celui de l’autre.
3ème habitude : apprendre à faire des pauses
Lors de la communication, des émotions peuvent apparaître, notamment dans les communications difficiles. Quand c’est une émotion de joie, c’est plutôt agréable. Mais quand il y a de la peur, de l’agacement, voire de la colère, vous avez l’impression de ne plus rien contrôler.
Vous pouvez alors dire des choses que vous regrettez, ou alors ne pas dire vraiment ce que vous pensez. Vous pouvez même parfois préférer vous taire. Communiquer quand vous êtes sous l’emprise d’une émotion peut vous amener à dire des choses que vous regrettez. Et ce sont ces paroles que vos interlocuteurs vont retenir, et beaucoup moins les excuses que vous ferez après.
Pour apprendre à communiquer sans stress, vous pouvez prendre le temps de faire des pauses.
Comment faire une pause ?
En vous connectant simplement à ce que vous ressentez physiquement lors des échanges. Soyez simplement conscient des éventuelles tensions, ou des sensations présentes de détente ou autres. Juste sentir, en restant à l’écoute de votre interlocuteur.
Cela vous permettra de ne pas couper la parole, et de sentir ce qui est présent pour vous, de voir s’il y a une émotion ou une sensation de malaise. Vous verrez comment cela peut être extrêmement utile pour communiquer sans stress. Apprendre à faire des pauses va vous permettre de mettre un espace. Vous éviterez ainsi de réagir sous le coup de l’émotion.
Cette habitude est difficile à mettre en place, je le reconnais, mais elle est vraiment transformatrice.
Aussi, voici une astuce pour la mettre en place : entraînez-vous !
Oui, vous pouvez vous échauffer en prenant des pauses lors de conversations banales, celles qui ne vous impliquent que très peu. Faites-le assez régulièrement. Vous verrez que vous allez finir par acquérir une compétence, que vous pourrez mettre en place lors de conversations plus houleuses.
Pour apprendre à faire des pauses, vous pouvez simplement décider que la prochaine fois que vous parlerez à quelqu’un, vous essaierez d’être conscient. C’est à dire de prendre conscience de ce que vous ressentez, mais aussi de ce que vous vous racontez.
Cette technique de l’écoute consciente vous aidera à mieux vous arrêter de parler, quand vous remarquez que vous êtes en colère. Pour vous entrainer, vous pouvez consulter l’article sur le sujet : l’écoute consciente.
Peut-être que lors de discussions plus animées, vous ne parviendrez pas à faire des pauses. Ce n’est pas grave. Ne vous blâmez pas, ce n’est pas facile. Après la conversation, prenez soin de vous, et vous ferez mieux la prochaine fois, ou la suivante. Soyez doux avec vous-même.
Une habitude bonus pour communiquer sans stress
Si vous remarquez que vous avez des difficultés de communication avec les mêmes personnes, prenant le temps de comprendre pourquoi. On peut tous transformer notre façon de communiquer selon le public à qui on s’adresse. Parfois c’est utile, mais parfois cela vous paralyse ou vous fait dire n’importe quoi.
Qu’est ce qui fait que c’est difficile pour vous d’échanger avec cette personne, ou avec ces personnes en particulier ? Avez vous des peurs, des colères? Est ce que vous lui en voulez pour quelque chose? Pensez vous que cette personne va vous juger? Ou qu’elle ne vous écoutera même pas?
Si vous parvenez à identifier pourquoi vous avez ces difficultés, vous pourrez plus facilement régler le problème.
Par exemple, si vous avez peur de lui parler, demandez vous : « pourquoi? ». Est ce que vous avez peur de sa réaction, ou qu’elle vous refuse quelque chose. Si c’est le cas, vous pouvez le dire : « J’aimerai te parler de quelque chose/te demander quelque chose, mais j’ai peur de ta réaction. » Vous allez voir comme ça va changer votre discussion.
Et ne vous formalisez pas si elle vous répond « ah mais n’importe quoi, vas-y je vais pas te manger ». Ce n’est pas grave, profitez en pour lui dire que parfois, elle est un peu brutale dans ces propos, ou lui rappeler une discussion qui a mal tourné.
Vous pouvez aussi prendre un temps pour vous interroger de la raison de votre réactivité : quelle émotion cela a suscité en vous? Aviez-vous un besoin particulier pendant la communication? Parfois c’est simplement d’être écouté jusqu’au bout. En prenant conscience de cela, vous pourrez en parler à posteriori, et de façon plus posée.
Voilà les 3 habitudes que vous pouvez adopter pour mettre plus de sérénité lors de vos échanges, et apprendre à communiquer sans stress. Il n’est pas facile de changer, alors faites les choses une à une, et soyez patient.
Vous pouvez commencer par une première habitude, puis installer des autres naturellement, sans pression. D’ailleurs, laquelle de ces habitudes vous parait la plus facile à mettre en place? La première? La deuxième? La troisième?
Racontez-moi ça dans les commentaires 😉
Cet article participe à l’événement inter-blogueurs « 3 habitudes indispensable pour être zen au quotidien » du blog d’Olivier Roland Habitude Zen. Il me permet de mettre du positif dans ma journée, et d’avoir des réflexions profondes sur la vie.
J’ai adoré cet article car j’y ai retrouvé les attitudes de la pleine conscience , donc chaque acte est important surtout quand on y reste très présent et cela donne davantage de piment à notre existence
Je me suis précipitée sur l’article , 3 habitudes indispensables pour rester Zen , et j’ai beaucoup apprécié les paroles de sagesse , dont certaines , je m’en fais mienne
C’est une vraie joie pour moi de découvrir ce blog , ayant une soif profonde de lire ces articles qui ont du sens et qui contribuent à mener une vie harmonieuse
Merci Michèle,
Effectivement, les attitudes de la pleine conscience trouve tous leurs intérêts dans les communications, et les cultiver ne peut que nous amener vers une communication plus juste.
A bientôt pour un nouvel article.
Isabelle
Bonjour !
J’ai lu votre article et ce que j’ai beaucoup c’est la façon comment vous simplifiez le message. Vos conseils sont très intéressants et je trouve que les trois habitudes sont faciles à appliquer faut seulement pratiqué et j’ai beaucoup aimé votre appelation de la première habitude (l’oeil du débutant) et je pense que c’est la clé pour communiquer sans stress.
Merci pour ce merveilleux article
Bonjour,
Ravie que vous ayez apprécié les clefs données dans cet article. J’adore aussi l’oeil du débutant, je trouve que cela permet vraiment de prendre du recul, et de se débarrasser de toutes les idées préconçues. Au plaisir de vous accompagner plus loin, lors d’autres articles.
Isabelle