Quand on a tendance à s’agacer dans certaines circonstances, cela peut vite devenir une contrainte. Comment être patient, quand on voudrait que ça aille plus vite, que ce soit plus facile ? Si la patience n’est pas innée, elle peut s’apprendre.
La patience, c’est de savoir garder une attitude sereine quand on doit attendre, accepter sans être frustré ou en colère. Face aux émotions, cultiver la patience peut nous aider à mieux les traverser.
Les différents types d’attente
Quand on a tendance à être très impatient, c’est qu’on est souvent en attente de quelque chose.
Attente liée à notre environnement
On veut parfois que notre environnement soit différent. C’est le cas quand on est coincé dans les bouchons, on voudrait que la circulation soit plus fluide.
Attente liée aux autres
On peut se montrer très impatient vis-à-vis des autres, en souhaitant qu’ils se comportent d’une autre façon par exemple.
Impatience liée à une compétence
Il faut parfois un peu de temps pour maitriser une nouvelle compétence. Et parfois, on aimerait que ce soit plus rapide, on voudrait savoir tout de suite tout, sans prendre le temps de l’apprentissage.
Les pensées qui nous influencent
Parfois, l’impatience est juste un état d’esprit ; on se dit « c’est long », et forcément le temps parait plus long.
Pourquoi être patient ?
En apprenant la patience, on est capable de prendre de meilleures décisions, en évitant la précipitation. Par exemple, on n’abandonne pas un apprentissage, si celui-ci demande du temps. On ne provoque pas d’accident en voiture, pour aller plus vite.
On améliore aussi nos relations, en ne cherchant pas à changer les autres, pour qu’ils soient exactement comme on voudrait.
Comment être patient, les pistes pour cultiver la patience
Les sensations physiques pour prendre conscience
Se connecter à ses sensations physiques, en ressentant ce que l’impatience fait à notre corps : est ce qu’on bouge les jambes, est ce qu’on met des tensions dans nos mâchoires, ou nos épaules.
En prenant conscience de ces sensations, on peut se focaliser sur elles au lieu de commencer à s’agacer. Et cela nous permet de voir tout ce qu’on met comme tensions.
La respiration
Quand le corps devient tendu, faire une grande inspiration, suivie d’une grande expiration. Et répéter cela plusieurs fois, en étant focalisé sur les sensations physiques. On peut même soupirer pour détendre tout le corps.
De plus en respirant consciemment, on évite d’être dans les pensées, et de ruminer d’impatience.
Changer de point de vue sur la situation
Quand on peut identifier quelle attente se cache derrière notre impatience, on peut essayer de changer de point de vue.
Par exemple, si vous êtes impatient de maitriser une compétence, vous pouvez vous connecter au plaisir d’apprendre. Vous pouvez aussi vous remémorer ce que vous saviez il y a quelques semaines, et vous réjouir des progrès déjà accomplis.
Si vous êtes coincé dans les bouchons, vous pourriez en profiter pour écouter une émission de radio, ou de la musique. Si vous devez attendre (pour un rendez-vous par exemple), pourquoi ne pas en profiter pour écouter un podcast, ou prendre un bouquin pour lire un peu.
Tenir un journal
Il ne s’agit pas ici d’écrire vos mémoires, mais de tenir un journal de tous les moments d’impatience. Et de noter surtout ceux qui vous ont vraiment marqué. Ainsi, vous pourrez identifier plus facilement les circonstances qui vous rendent très impatient. Cela vous permettra de bien connaitre ces moments.
Et vous pourrez alors mettre en place le conseil suivant.
Trouver votre stratégie face aux éléments déclencheurs
Vous avez tendance à vous impatienter dans les moments d’attente ? Prévoyez un livre, ou un enregistrement à écouter. Peut-être que vous pourriez même en profiter pour vous perfectionner dans un domaine.
Si votre impatience se manifeste face aux autres, je vous recommande la pratique de l’écoute consciente, pour vous permettre d’avoir plus de patience face aux comportements et aux paroles des autres. Nous sommes tous différents, et cela vous permettra aussi de vous rappeler que vous agacer probablement certaines personnes. Et que vous aimeriez que ces personnes soient bienveillantes envers vous, et qu’elles vous écoutent patiemment. 😊
Pratiquer la méditation
En apprenant à méditer, vous allez développer des attitudes, dont la patience. En effet, quand vous vous asseyez sur le coussin, pour ne pas vous laisser happer par vos pensées. Mais que celles-ci sont parfois très nombreuses, et envahissantes. Et que, malgré tout, vous restez assis sur votre coussin, sans vous décourager, vous cultivez la patience.
Comment être patient grâce à l’activité physique
Plus besoin de présenter les bienfaits de l’activité physique ; les études le montrent. Mais pour l’impatience, qui génère du stress, l’activité physique, c’est :
- Détente des tensions musculaires
- Sécrétion d’endorphines (les hormones dites « du plaisir »)
- Baisse du cortisol (l’hormone du stress)
Ce n’est pas nécessaire de faire une activité longue, mais quelques minutes par jour sont déjà un bon début.
Quand on est soumis à un stress, on a tendance à être plus impatient. Toutes les astuces pour mieux gérer ce stress sont donc les bienvenus. Le sport en fait partie.
S’entrainer à l’acceptation
Pour comprendre comment être patient, on doit se rappeler nos attentes (on a vu ça au début de l’article).
Quand on a tendance à être impatient pour nos compétences, ou parce que l’environnement n’est pas exactement comme on voudrait. Quand on s’agace après certaines personnes, et qu’on s’impatiente parce qu’elles ne sont pas comme on voudrait, ou parce qu’elles ne font pas ce qu’on voudrait, on peut cultive l’acceptation.
L’acceptation ne signifie pas qu’on est d’accord avec la situation. Mais cela nous engage à accepter que les choses soient ce qu’elles sont. On peut essayer de les changer, mais parfois ce n’est pas possible. Et la meilleure chose est alors d’accepter cela au lieu de batailler dans tous les sens.
Ne pas s’en vouloir
Quand on s’impatiente, voire qu’on s’énerve face à certaines situations, avec le recul, on peut avoir tendance à s’en vouloir. Pourtant, qui n’a pas fait preuve d’impatience un jour ou l’autre?
Comment être patient, c’est aussi apprendre à être patient envers soi-même.
Inutile de se blâmer et de s’en vouloir, mais plutôt s’apporter du réconfort, et se féliciter toutes les fois où on a fait preuve de patience.
Et vous, dans quelles situations vous sentez-vous le plus impatient ?
Merci Isabelle ,
c’est très intéressant ces pistes et astuces simples à avoir pour être patient. C’est vrai un style de vie à cultiver.
Merci Sandrine, un petit pas après l’autre. Et les habitudes se mettent en place en douceur 😉