Surmonter ses peurs

Affronter ses peurs, 7 conseils pour y parvenir.

Peur de rater, peur d’être jugé, peur de passer à l’action…Vos peurs vous empêchent de passer à l’action, ou même de vivre une vie sereine. Et pourtant, vous pouvez apprendre beaucoup si vous parvenez à surmonter vos peurs.

  • Nathalie voit encore une fois un poste lui passer sous le nez ; elle hésite depuis deux semaines à candidater, paralysée par la peur.
  • Florent n’ose pas dire à sa compagne ce qu’il ressent ; elle finit par le quitter.

Ces exemples vous paraissent peut-être exagérés, et pourtant combien de fois avez-vous raté des opportunités à cause de vos peurs : de rater, de décevoir, de révéler vos sentiments ?

Pourtant comprendre ce que vos peurs peuvent vous apprendre va vous aider à affronter vos peurs, à les surmonter, et à avancer pas à pas vers leur maîtrise.

Pourquoi a-t-on peur ?

Comme toutes les émotions, la peur nous donne une indication sur notre environnement, ici le danger ou la menace.

Lors d’une émotion intense, nous entrons dans la phase de stress « alarme », qui va mettre notre organisme en action pour agir (comme lorsque nous étions un homme des cavernes face à un prédateur dangereux).

Face à ce danger, nous allons entrer dans le mode combat ou fuite (« je vais combattre le lion en face, ou je me barre en courant ? »). Nous commençons alors à sécréter de l’adrénaline.

La peur s’active aussi face à des situations déplaisantes, et peut mener à des phobies : araignées, prendre l’avion, etc. Ces phobies sont d’ailleurs toujours liées à une peur sous-jacente : j’ai peur que l’araignée me pique et que ce soit grave, voire mortel, ou j’ai peur que l’avion s’écrase.

Il faut distinguer la peur de l’anxiété, qui relève d’une menace perçue (et pas réelle).

Au niveau physiologique, notre corps se prépare au combat ou à la fuite :

  • Augmentation de la transpiration (si je sens mauvais, le lion ne me mangera peut-être pas)
  • Accélération du rythme cardio respiratoire (j’ai des ressources pour cavaler très vite, ou casser la figure à l’ennemi).

Et si cette peur est trop forte, il peut y avoir :

  • Paralysie,
  • Perte de conscience,
  • Relâchement des sphincters (en gros, vous vous « pissez » dessus, voire plus),
  • Crise cardiaque

Mais bon, ne vous affolez pas, c’est quand même assez rare qu’on croise un lion au quotidien, et nos peurs sont souvent liées, aujourd’hui, à tout ce qu’on peut se raconter sur une situation (nous verrons cela dans la suite de l’article).

Enfin, il faut distinguer deux sortes de peurs :

  • Les peurs externes : un bus arrive à toute vitesse et je manque de me faire écraser,
  • Les peurs internes : je crains de ne pas réussir quelque chose, ou qu’il arrive quelque chose, et j’ai peur.

Si on sait déjà distinguer entre l’une ou l’autre, on a déjà appris un élément important : danger réel ou imaginé ?

Affronter ses peur, d’abord oser la regarder

Cette émotion est tellement pénible, que vous pouvez avoir tendance à l’étouffer : « bon allez ce n’est rien ! ». Ce n’est pas une bonne attitude, car vous risquez de la renforcer encore plus.

Prenez le temps de regarder votre frousse, de l’accueillir, de lui laisser la place, pour comprendre ce qu’elle a à vous dire. Ce sera plus facile ensuite d’affronter vos peurs.

Vous n’avez pas à rester paralyser, mais sentir ce que votre corps ressent, ce que votre mental vous raconte.

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Reprenons l’exemple de Nathalie (je vous en parlai en introduction), elle n’ose pas candidater pour ce nouveau poste. Elle y pense, puis elle a peur, mais ne s’attarde pas et passe à autre chose. En accueillant cette peur, elle aurait pu comprendre ce qui se cachait derrière : peur de rater, d’avoir un refus, de ne pas être à la hauteur du poste.

Affronter sa peur, puis la surmonter permet de passer à l’action, et de ne pas regretter ensuite sa passivité.

Identifier ses peurs

Face à la peur, on peut simplement se dire : « j’ai peur », mais aussi aller plus loin, en identifiant quels types de peur sont présentes. Il y a les menaces sur votre intégrité physiques (agressions, accidents, etc), ou sur votre intégrité psychologique (échec, risque, santé, etc).

Les différentes peurs sont souvent liées à nos besoins fondamentaux : sécurité, amour, appartenance, estime, reconnaissance, etc.

Quelles sont les peurs qui sont présentes ? Peur de rater ? Peur d’être rejeté(e) ? Peur d’être en danger ? Peur d’être seul(e) ? Peur de manquer ?

Une fois identifiées vos peurs, vous pourrez essayer de les comprendre, pour les dépasser.

Pour affronter ses peur, les comprendre

Cette étape est indispensable si votre peur commence à s’installer et vous empêche d’agir au quotidien.

Si vous avez eu peur du bus qui arrive à toute vitesse, l’exploration est rapide : j’ai une la frousse de me faire écraser, et de mourir. C’est une peur réelle.

Si, comme Nathalie, vous procrastiner pour passer à l’action, examinez vos craintes :

La peur de ne pas réussir :

Vous commencez à vous dire que vous n’êtes pas à la hauteur, que vos compétences ne sont pas assez nombreuses, ou que les objectifs sont trop élevés pour vous.

Cette peur peut vous protéger de faire une bêtise. Si vous acceptez un poste trop ambitieux pour vous, ou que vous n’êtes pas compétent, c’est mieux de refuser ce poste. Mais pour cela, il est indispensable de vous baser sur une réalité concrète :

  • Cette situation demande d’avoir quelles compétences ? Est-ce que j’ai ces compétences ? Puis je les acquérir,
  • Vous avez ces compétences, mais vous avez quand même peur ? De quoi avez-vous peur ? D’être jugé(e) ? D’être jalousé(e) ? De ce qu’on va dire de vous, de vos ambitions ?

Ces interrogations vont vous aider à comprendre ce qui se cache derrière vos craintes, pour mieux braver ces peurs et passer à l’action.

Affronter ses peurs d’être jugé(e) :

Vous voilà en train d’imaginer tout ce qu’on va pouvoir raconter sur vous, sur ce que vous faites. Pourtant, vous ne pouvez pas savoir à l’avance. Certaines personnes vont vous critiquer (elles le feront aussi si vous ne faites rien), d’autres vont louer votre ténacité et votre audace.

D’autres inquiétudes peuvent surgir lors de votre exploration. Prenez le temps de les étudier, de les comprendre, pour mieux les braver.

Affronter ses peurs pas à pas

Avant de vous lancer dans une visualisation ou une mise à distance, vous devez avoir identifié et compris vos peurs.

Visualisation

Vous pouvez faire des exercices de visualisations, en vous imaginant une situation positive. C’est ce qu’on fait en sophrologie pour les phobies, et cela marche bien. Vous êtes progressivement confronté à vos frayeurs pour les traverser.

En visualisant ce que vous avez à faire, à mettre en place, votre cerveau aura l’impression de vivre vraiment la situation. Au moment de vous mettre à l’action, votre stress sera moins important, car votre cerveau aura l’impression de connaitre la situation.

Par exemple, Nathalie (exemple cité plus haut) aurait pu se visualiser en train de remplir son dossier de candidature. Une fois devant la fiche, elle aurait eu « l’impression » de l’avoir déjà fait. Et pour l’organisme, une situation connue est beaucoup moins stressante.

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Evaluer les risques

Quand la peur s’installe, le mental peut avoir tendance à exagérer le danger, de façon irrationnelle. Pour affronter ses peurs, nous devons évaluer ce qui relève du réel ou de l’imaginaire.

Evaluer les risques réels, permet de prendre de la distance avec les pensées irrationnelles.

Si Nicolas avait évalué les risques, il se serait rendu compte rapidement que ces risques n’étaient qu’imaginés (rappelez-vous, Nicolas n’a jamais parlé de ses sentiments à sa compagne et elle l’a quitté).

Que risquait Nicolas en dévoilant ses sentiments ?

  • Que sa compagne ne les partage pas ? Alors pourquoi rester avec elle ?
  • Que sa compagne soit déstabilisée parce qu’elle n’est pas sûre elle-même de ses sentiments ? Ce serait une bonne opportunité d’en parler, non ?

Bien sûr, il peut y avoir des situations où les risques sont réels. Imaginez que vous ayez envie de quitter votre emploi, parce que vous vous ennuyez, ou que vous ne gagnez pas assez d’argent. Le risque de ne pas trouver un autre emploi peut être réel. Mais il peut aussi être imaginaire.

La meilleure façon de le savoir est de vous lancer à la recherche d’un nouveau job, sans pour autant donner votre démission. Vous pourrez avoir un aperçu réel du marché, au lieu de vous imaginez les choses (et cela même si votre collègue a démissionné et se retrouve au chômage ; vous n’êtes pas votre collègue 😉).

Face à une peur irrationnelle, il peut y avoir un tas d’autres raisons, parfois peu fondées. En évaluant les risques réels ou imaginés, on peut braver la peur et agir, en ayant bien mesurer les risques.

Mettre en avant les avantages

Votre peur a aussi des avantages. Elle vous permet d’éviter de faire des bêtises et les identifier vous permet de voir ce qui vous retient de passer à l’action.

Mais vous pouvez aussi voir les avantages de surmonter vos peurs :

  • Que gagnez vous à braver la peur qui vous empêche d’agir ?
  • Quels bénéfices retirez-vous si vous parvenez à combattre cette peur ?
  • Si au lieu de céder à la peur, vous résistez et obtenez un bon résultat, ce serait lequel ?
  • Si vous parvenez à triompher de vos peurs, comment vous vous sentirez ?

Nicolas pourrait voir l’avantage d’être plus spontané avec sa compagne, en lui dévoilant ses sentiments. Il pourrait avoir plus de confiance, et finalement s’apercevoir que sa compagne partage ces sentiments, et vivre une vie amoureuse épanouie. Il pourrait affronter ses peurs de rejet, de jugement, etc.

Ces questionnements vont vous aider à voir le positif, à vous focaliser sur le résultat et vous aider à avoir une meilleure estime de vous.

Avoir peur et y aller quand même

Enfin, vous pouvez avoir raison d’avoir peur, et vous pouvez décider d’y aller quand même. Il n’est pas question de vous mettre en danger, mais de cesser d’écouter votre mental qui vous raconte des histoires.

En passant à l’action, vous aurez peur, vous tremblerez peut-être, et vous vous tromperez parfois. Mais vous aurez appris énormément de choses, et vous serez plus volontaire face à de nouvelles peurs.

En résumé

Les peurs sont parfois irrationnelles. Pour affronter ses peur, nous avons besoin de :

  • Les accepter,
  • Les identifier plus précisément (peur de quoi exactement?)
  • Les comprendre (voir ce qu’elles cachent comme croyances, schémas, pensées)
  • Les surmonter en agissant.

Dites-moi dans les commentaires, quelle est la peur qui vous a le plus paralysé dans votre vie ?

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22 réflexions sur “Affronter ses peurs, 7 conseils pour y parvenir.”

  1. Murielle - Maigrir sans faire de sport

    Avoir peur et y aller quand même ! Un conseil très judicieux. Ce qui crée la peur ce sont nos pensées et non la réalisation elle-même. Parvenir à se défaire de nos pensées paralysantes nous libère. Merci pour cette article !!

  2. Merci pour cet article très concret! C’est vrai que le plus difficile pour moi est d’accepter la peur, mais une fois qu’elle est nommée, elle existe et donc on peut plus agir pour la « travailler ».
    Le temps aide aussi à comprendre pour finalement agir, la démarche peut être longue, mais il ne faut pas brûler les étapes😊

  3. Vous mettez le doigt sur le plus formidable des leviers vers l’épanouissement ! Je ne sais plus qui disait que « la magie se situe de l’autre côté de nos peurs » (Will Smith ??) mais je trouve cette phrase tellement vraie. Personnellement j’étais terrifié par l’inconnu mais j’ai eu le courage de me lancer dans un long voyage en solo sur 10 mois en Amérique du Sud… J’en suis revenu transformé à jamais !

    1. Wouah, quelle merveilleuse expérience. Merci Nico pour ce fabuleux partage, j’adore « transformé à jamais ». Et surmonter ses peurs pour y aller, c’est parfois tellement transformant.

  4. La peur et les croyances limitantes peuvent être un gros frein dans nos vies. Alors que souvent ses peurs sont illusoires. L’idéal pour les affronter, c’est les identifier, et y aller petit à petit 😉

  5. Ça me parle énormément. J’ai été paralysée par mes peurs pendant de longues années, jusqu’au jour où j’ai tout perdu, ou en tout cas tout ce que j’avais le plus peur de perdre… et ça m’a en quelque sorte libérée !

    1. Oh merci Anna. quel témoignage touchant, et quelle expérience puissante. Comme quoi nos peurs sont parfois tellement mentales, qu’on s’imagine que ce sera la fin du monde, si ce qu’on s’imagine arrive. Et puis finalement, non. quelle magnifique résilience nous avons en nous, cela me fascine toujours.

  6. Merci pour cet article très intéressant 😊 à lire et à relire. Personnellement c’est souvent déjà l’identification qui pose problème.

    1. Merci Clémence pour votre commentaire. Ah, je suis d’accord, pas toujours facile d’identifier ses peurs, mais avec un peu d’entrainement, on finit pas y arriver…Bon parfois, il faut se faire un peu aider 😉

  7. Louissaint christelle

    Merci pour tout ces èmouvante j’adore cette Article’ pour qu’on puisse surnontè la peur il faut l’affronte! ces le prèmier pas a faire ‘moi j’ai toujour eu peur mais parfois j’affronte cette peur parfois il m’enmpéche de chante ou bien mes menbres commence a tremble’ mais je peus l’affronte et je le ferai .

    1. Merci pour votre commentaire. La peur peut être surmontée si vous décidez de passer à l’action. Pas besoin de faire de grandes actions, même une petite peut vous amener à surmonter votre peur pour continuer à avancer.

  8. Courant juin je vais affronter la seule peur qui me reste : la claustrophobie dans un appareil médical : l’IRM. Cette claustrophobie a 2 origines : la plus récente en 2013 : un grand hopital parisien, je passe une irm et soudain je panique. Au lieu de me rassurer les auxiliaires me mettent des sacs de sables sur moi pour que je ne bouge pas. La première et l’origine de ma peur : ma naissance : grande prématurée à 6 mois… étouffement… J’ai évité cet examen depuis 2013. Je dois être à nouveau suivi mais cela ne se fera pas si je ne passe pas d’irm. J’ai d’abord découvert le reiki pour me former (cela m’a donné une force : je veux passer l’irm). En dernière partie je vais faire appel à l’hypnose. D’une manière ou d’une autre je dois le passer. Il est essentiel à mon avenir médical. Cette force je l’ai. Je pratique également cohérence cardiaque et sophrolo relaxation.
    Merci pour votre texte et vos écrits que je découvre.
    Lyne

    1. Bonjour Lyne,
      Quel beau parcours de résilience. Vous avez su trouver des techniques pour surmonter vos peurs. Et vous faites beaucoup référence à votre passé. Mais qu’en est-il de la peur actuelle ? Que vous raconte-t-elle ? Explorer ces pistes vous aidera à la surmonter. Et merci pour votre adorable commentaire.

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