6 étapes pour accepter l'échec

Comment accepter l’échec ? 6 étapes pour y parvenir

Ça y est, vous avez raté. Bing, ce mot résonne en vous, et c’est (presque) la fin de tout. Vous vous en voulez, vous vous dites que c’est fini, que vous ne pourrez plus jamais réussir. Face à l’échec, nous ne sommes pas vraiment armés. Comment accepter l’échec ? Au travail ? Dans sa vie perso ? Quelles sont les étapes pour rebondir ? Et comment en faire une façon de vivre, plutôt qu’un obstacle ?

L’échec, tout le monde le connait

Nous rencontrons tous l’échec à un moment de notre vie. Que ce soit au niveau professionnel, ou personnel. Sauf qu’on pense souvent que c’est la fin, qu’il n’y a rien à faire, que c’est impossible de réagir, rebondir. Surtout parce qu’en France, nous n’avons pas la culture de l’échec, nous n’apprenons pas à échouer. Alors que, dans d’autres pays, c’est une étape d’apprentissage normale.

La preuve :

Comment accepter l'échec - les grands échecs

Si vous avez l’impression que vous êtes seul.e à échouer, rappelez-vous ces noms. Ça vous aidera à ne pas abandonner.

L’échec au travail

Au travail, vous devez atteindre des objectifs, accomplir des tâches, avoir des résultats. L’échec peut alors pointer le bout de son nez plus facilement. Si vous avez l’impression d’avoir échouer, vous pouvez aussi vous poser certaines questions :

  • Est-ce que l’objectif était réalisable ?
  • Est-ce que j’ai eu les moyens nécessaires pour l’accomplir ?
  • Est-ce la première fois que je fais cette tâche/action ?

Ces questions vous aideront à identifier si l’échec était inévitable. C’est parfois le cas. Si votre supérieur vous demande de boucler un dossier pour la fin de la semaine. Mais vous avez 50 projets en cours, et pas les moyens de l’accomplir, vous ne pourrez jamais réussir. Comment accepter l’échec si vous n’avez pas les moyens de réaliser votre objectif ? C’est impossible. Vérifiez donc que vous aviez les moyens d’accomplir ce qu’on vous demandait.

L’échec au travail est souvent très mal vécu, parce qu’il va réveiller des peurs :

  • Peur de ne pas être à la hauteur,
  • Peur de ne pas être apprécié.e,
  • Peur d’être critiqué.e,
  • Peur de ne pas avoir de promotions/primes/augmentations,
  • Peur d’être viré.e.

Quand vous avez un sentiment d’échec au travail, vérifiez que ces peurs ne sont pas là. Et acceptez-les, sans pour autant vous dire que c’est vrai. Oui, vous avez raté, mais ce n’est peut-être pas de votre faute. Et cela ne veut pas dire que vous allez être licencié.e demain matin (et si c’est le cas, vous quitterez une mauvaise entreprise, donc réjouissez-vous 😉).

L’échec dans sa vie personnelle

Il existe une infinité de possibilité d’échec dans la vie personnelle. Vous pouvez rater des choses sans importance : le gâteau du dimanche, la déco du salon, la séance de sport, etc. Mais vous pouvez aussi échouer sur de grands projets : rencontrer l’amour, avoir des enfants à tel âge, acheter un bien immobilier à tel endroit, etc.

Si vous échouez à faire une bonne tarte aux pommes, cela n’aura pas trop d’impact sur votre vie. Et vous vous en remettrez probablement assez vite. Mais sur des projets plus importants, il est fort possible que vous soyez déstabilisé.e, voire complètement déprimé.e. Vous aurez même l’impression d’avoir « rater » votre vie (Eh oui, ça peut même aller jusque-là).

Comment accepter l’échec d’avoir rencontré l’amour quand on veut fonder une famille ? C’est forcément douloureux. Et mauvaise nouvelle, ce sentiment d’échec ne vous aidera pas à rencontrer l’amour. Parce que votre attente sera tellement forte que vous risquez de faire fuir tous les prétendant.es. C’est la même chose pour l’achat d’un bien immobilier. Si vous voulez ABSOLUMENT acheter un bien dans CETTE ville, l’agent immobilier le sentira (et bonjour pour négocier 😉).

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Vous avez compris que ce n’était pas constructif de rester sur un échec. Alors, comment accepter l’échec ? Je vous donne les 6 étapes pour y arriver.

Comment accepter l’échec ? 6 étapes pour y arriver

Pour rebondir après un échec, certaines étapes sont nécessaires. Elles vous permettent de surmonter ce moment, pour le transformer en positif.

Laisser vivre les émotions

Cette première étape vous permet d’accueillir pleinement l’émotion présente en vous. Peut-être de la colère, de la frustration, de la tristesse, de la peur. Peu importe l’émotion présente, vous pouvez l’accepter pleinement, sans chercher à la nourrir. Vos émotions vous servent de boussole, vous n’avez pas à les rejeter.

Rester optimiste

Une fois vos émotions acceptées, vous pouvez avoir tendance à vous dire que c’est fichu, que vous n’y arriverez jamais. Ce discours intérieur ne vous sert à rien. Essayez plutôt de conserver votre optimisme, même si c’est un tout petit peu. Gardez foi en votre capacité à y arriver, plus tard, une prochaine fois, un autre jour. Vous pouvez même rire de certains de vos échecs, le rire, c’est un bon moyen de relativiser (je vous en parle dans cet article : rire au quotidien, pour aller mieux).

Relativiser

Prendre du recul, relativiser, vous aide à mesurer l’impact de votre échec. La plupart du temps, vous remarquerez que l’impact est minime (sauf si vous avez tendance à « exagérer »). Relativiser vous aide aussi à mettre en perspective l’échec face au reste de votre vie. Parfois, on se fait toute une montagne d’un événement qu’on aura oublié quelques semaines plus tard (voire quelques jours).

Tirer des leçons

A chaque échec, vous apprenez quelque chose. Prenez le temps de tirer les leçons de vos échecs, pour en faire des moments d’apprentissage fort. C’est dans l’échec qu’on apprend le mieux, qu’on sait ce qu’il ne faut plus recommencer. Posez-vous quelques questions : « Qu’est-ce que j’ai appris ? », « Comment je pourrais faire la prochaine fois ? », « Quelles sont les autres options pour y arriver ? ».

Continuer à essayer

Au moment de l’échec, vous pouvez avoir envie de tout laisser tomber. Pourtant, rappelez-vous les célébrités (mentionnées ci-dessus), qui ont connu tant d’échec et ont continué. Bien sûr, il ne s’agit pas de recommencer les mêmes erreurs, mais de voir si vous pouvez faire autrement, différemment. Parfois, un petit ajustement suffit pour connaitre la réussite.

Eviter de blâmer les autres

Il est facile, et assez courant de blâmer les autres pour nos échecs. Considérer que c’est la faute de Pierre, Paul ou Jacques, ne vous aidera pas à avancer, à apprendre de vos échecs. En blâmant les autres, vous vous dédouanez, au lieu d’essayer de tirer une leçon de votre échec. C’est plus facile de dire que c’est la faute du voisin que de se poser les bonnes questions, c’est sûr. Mais se poser les bonnes questions, c’est s’assurer un apprentissage constructif.

« Le succès, c’est tomber 7 fois, se relever 8 » – Proverbe japonais

En franchissant ces différentes étapes, vous allez apprendre à échouer. Et vous verrez comme l’échec peut vous aider.

Comment accepter l’échec peut vous aider ?

L’échec fait partie de nos vies, certes. Mais en quoi il peut nous aider dans notre vie de tous les jours ? L’échec :

Accepter l’échec vous oblige à grandir

En faisant face à vos échecs, vous ne rejetez pas la faute sur les autres, mais vous assumez pleinement. Vous prenez vos responsabilités, vous les assumez, pour progresser, vous transformer. Vous n’attendez pas que les autres trouvent la solution ou règlent vos problèmes. Vous apprenez à chaque fois, et à chaque fois, vous grandissez.

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Accepter l’échec vous incite à apprendre

Vous n’avez pas le choix, vous apprenez à faire mieux à chaque fois que vous échouez. Vous ratez un entretien d’embauche ? Qu’avez-vous appris de cette expérience ? Que pourriez-vous faire différemment la prochaine fois ? Chaque échec est une source d’apprentissage. A condition de vous poser des questions constructives.

Accepter l’échec vous pousse à être humble

En acceptant que vous pouvez échouer, comme n’importe qui, vous devenez plus humble. Vous cessez non seulement de fanfaronner, mais aussi de considérer les autres avec dédain. Plus humain, mais aussi plus clairvoyant, vous pouvez agir avec sagesse, sans pour autant perdre votre détermination.

Accepter l’échec vous rend créatif

Ce projet n’a pas marché ? Cette action n’a pas généré le résultat escompté ? En acceptant l’échec, sans vous résignez, vous devenez créatif. Vous trouvez des solutions auxquelles vous n’aviez pas pensé, vous faites autrement.

Comment accepter l’échec, les difficultés les plus fréquentes

C’est décidé, à la lecture de cet article, vous avez un autre regard sur l’échec. Vous avez envie de changer de point de vue, et d’accepter vos échecs, pour en faire des forces. Sur ce chemin, vous ferez face à des difficultés. Voici les plus fréquentes à surmonter.

Changer d’état d’esprit

Accepter l’échec peut représenter un vrai défi si vous avez passé votre vie à considérer l’échec de façon négative. Le plus difficile sera de changer votre état d’esprit : accepter que l’échec n’est pas négatif, mais une opportunité d’apprentissage. Parce que la majorité de la société pense comme ça, vous devrez surement lutter, pour garder votre nouvelle vision : oui, j’ai échoué, mais j’ai appris quelque chose.

Lutter contre la culture du « tout réussir »

Dans son excellent livre « les vertus de l’échec », Charles Pépin nous explique la différence entre la culture française et la culture américaine. En France, un échec est vu de manière négative alors qu’aux Etats-Unis, c’est perçu comme une étape. En Amérique, un employé qui a tenté de créer son propre business est bien vu, même s’il a échoué. Au contraire, en France, cette même personne sera considéré comme un « raté ».  Ce n’est pas facile de lutter contre ces idées, il faut tenir bon, et ne rien lâcher.

Faire la différence entre accepter et renoncer

Accepter l’échec ne signifie pas renoncer, mais ce sera parfois tentant, voire un réflexe. Vous pourrez avoir tendance à vous dire : « ok, j’ai raté, passons à autre chose », au lieu de chercher d’autres manières d’y arriver. Il vous faudra peut-être lutter contre cette tendance, en vous posant les bonnes questions : « ai-je d’autres possibilités ? », « puis-je trouver de l’aide ? », « qu’est ce que je pourrai faire différemment ? ». Accepter l’échec, ce n’est pas renoncer mais avancer vers la solution.

Une fois ces difficultés surmontées, vous pouvez même accepter l’échec et en faire une philosophie.

En faire une philosophie

En acceptant l’échec vous commencez à changer votre façon de voir les épreuves et difficultés que vous traversez. Au lieu de renoncer dès le moindre obstacle, vous apprenez à chaque fois à devenir plus résilient, à trouver des solutions par vous-même. Vous devenez plus créatif, plus positif et plus volontaire.

Vous pouvez même faire de l’échec une philosophie : décider d’échouer le plus vite possible pour apprendre le plus vite possible. Ça vous parait insensé ? C’est ce que nous recommande la plupart des grands entrepreneurs : allez-y foncez, testez et vous apprendrez. Et vous pouvez tout à fait avoir la même attitude dans votre vie personnelle.

Faire de l’écher une philosophie, ce n’est pas chercher à échouer, mais ne pas avoir peur de le faire pour apprendre plus vite.

Et vous, quel est le dernier échec qui vous a donné un enseignement ?

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12 réflexions sur “Comment accepter l’échec ? 6 étapes pour y parvenir”

  1. Salut, super article ! L’échec pour ma part est une force, une opportunité de faire mieux, ou bien de recevoir le meilleur dans ma vie. Ton article est constructif, fait voir un angle différent sur ce qu’est l’échec.

    Gratitude pour ce partage et belle continuation.

  2. Merci pour cet article et pour tous les conseils que tu nous as partagés sur l’échec ! Ce qui m’a le plus impressionné, c’est de se mettre au défi d’échouer le plus vite possible pour apprendre le plus vite possible. Apprendre le plus tôt possible qu’il n’est pas possible de ne pas se tromper et qu’on a même besoin de se tromper pour apprendre est bien plus bénéfique que de compter nos erreurs et d’étouffer notre développement en se disant qu’il ne faut pas faire des erreurs. Merci encore pour la matière à réflexion!

    1. Merci Genka. C’est complètement contre-intuitif de se dire qu’il faut échouer vite, c’est surprenant (cela m’a aussi surprise quand j’ai lu le livre de Charles Pépin). Echouer vite, c’est avoir essayé vite, sans forcément avoir toutes les clefs pour être absolument sûr que ça va « marcher », c’est osé se mettre à l’action.

  3. Merci Isabelle, ton article sur l’échec est en fin de compte une ode à la réussite … d’ailleurs comment pourrions-nous apprécier nos réussites si nous n’avions pas connu d’échecs … et puis n’existe-t-il pas des situations que nous considérerions comme échecs alors que pour d’autres personnes ce serait une réussite … il me semble que tout réside dans un état d’esprit que nous devons développer comme tu l’explique très bien dans ton article … Pour ma part j’ai vécu un burnout que j’ai longtemps considéré comme un échec avant de trouver le moyen de regarder la vie par je que j’appelle une Triangulation Corps – Coeur – Esprit ce qui m’a permis de changer de paradigme et finalement reconnaitre que ce burnout pouvait devenir un tremplin vers un nouveau chemin de vie que je n’avais jamais envisagé …

    1. Merci Eric. Tu décris très bien ce que l’échec nous apprend : la résilience. J’aime beaucoup ton idée de regarder la vie sous l’angle corps-coeur-esprit. Cela nous rappelle que nous ne sommes pas seulement des êtres « pensant » mais bien des humains avec des facettes multiples. Et que nous devons nourrir toutes ces facettes pour un équilibre parfait dans nos vies. Merci pour ces magnifiques mots. Chaque épreuve (et le burnout en fait partie) peut devenir une source d’apprentissage, de départ vers de nouveaux possible.

  4. Pour ma part, les échecs sont des leçons de vie qui nous encouragent à passer à autre chose. Mon dernier, c’était une demande d’évolution au travail qui m’a été refusé. Alors, ça m’a motivé à faire une formation pour pouvoir vivre de ma passion.

    1. Merci Veronica. C’est un magnifique exemple que vous nous donner. Peut-être que cette demande d’évolution était une façon de valider : est ce que je continue dans la voie professionnelle actuelle, ou est ce que j’en construis une autre? Parfois nos actions sont là pour valider un questionnement. Peut-être que l’apprentissage de ce refus aurait pu être aussi de réfléchir : comment je peux faire différemment pour obtenir cette évolution dans mon poste? changer d’entreprise, me former? Si vous avez choisi cette autre voie du changement de métier, ce désir d’évolution n’était peut-être pas si fort, il vous a juste servi à valider l’envie de vivre de votre passion. Alors je vous souhaite une réussite semée d’échecs 😉(des petits, ce serait mieux), pour apprendre pleinement dans votre notre nouveau métier.

  5. Adeline Valentin-Giquel

    Pas toujours simple d’accepter l’échec et d’en tirer des leçons. Pour ma part le plus dur, c’est de l’encaisser émotionnellement, j’ai du mal à identifier la peur et l’émotion ressenti, ce qui me freine pour prendre du recul.

    1. Bonjour Adeline, apparemment l’émotion, c’est la peur. Peut-être que vous pourriez vous poser la question : quelle peur? Peur de ne jamais réussir? De devoir renoncer? En allant plus loin dans ce questionnement vous pourrez aborder cette peur avec plus de recul. Deux articles complémentaires vous y aideront : « comment relativiser? » et « que cache la peur ? ». Merci pour votre commentaire.

  6. Cet article est extrêmement complet. J’ai beaucoup apprécié le soin que vous prenez à créer des sous parties cohérentes et connectées entre elles. Ce n’est pas la réponse à la question posée qui m’a le plus plu, mais les explications préalables et annexes que vous fournissez au sujet de l’acceptation de l’échec.
    L’acceptation est une philosophie à elle seule. Elle nous pousse à accepter l’inévitable et à intégrer le stoïcisme dans nos vies, en nous rappelons que nous ne devrions résister au changement, que quand nous sommes en capacité de le faire. L’aspect lâcher prise est central, quand on comprend qu’il s’agit alors de faire tout ce qui est en notre pouvoir, afin enfin, de ne se préoccuper que des résultats obtenus par nos efforts.
    Merci de mettre un tel article à disposition.

    1. Merci pour cet adorable commentaire. J’ai toujours à coeur de donner un maximum d’informations à mes lecteurs. Je veux leur proposer une expérience immersive : à la rencontre d’eux-mêmes.

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