Ah ces situations qui nous stressent ! Vous savez, celles que vous ruminez pendant des jours, et des jours. Vous aimeriez bien apprendre à relativiser face à ces situations, mais cela vous parait franchement compliqué. Et pourtant, pour être serein, savoir prendre du recul est indispensable. Dans cet article je vous explique pourquoi apprendre à relativiser vous aidera face à certaines situations. Et les choses à mettre en place pour y parvenir.
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Apprendre à relativiser, un puissant anti-stress
Votre week-end s’annonce serein, votre journée est bientôt terminée, et vous avez hâte de retrouver vos proches. Mais voilà ! Au dernier moment, votre patron vous appelle : « il faudra qu’on fasse un point lundi, il y a un problème sur le dossier XX »
Ahhhh ! Et voilà votre stress qui commence à monter : « ah ça y est je vais me prendre un savon ! c’est sûr j’ai fait un truc qui n’allait pas ! », « si ça se trouve ils vont me virer … ».
Et votre week-end serein se transforme en véritable week-end de stress. Comment apprendre à relativiser dans une telle situation?
Il y a une multitude de situations dans nos vies, qui sont source de stress. Et dans ces situations, nous pouvons avoir du mal à relativiser, nous imaginons le pire. Impossible de calmer le mental, ça tourne en boucle.
Les pensées tournent en boucle, le stress est encore plus présent, mais impossible de nous calmer, nous nous inquiétons.
En fait, notre cerveau se met à imaginer le pire, pour nous préparer…au pire. Mais cela ne signifie pas que le pire va arriver.
Apprendre à relativiser dans ces moments-là est impératif. Relativiser va nous aider pour :
- Faire baisser le niveau de stress
- Trouver des solutions,
- Renforcer notre capacité de résilience (pour les jours de vrais gros problèmes)
- Dédramatiser la situation
Alors, prêt à apprendre à relativiser ? Voici les choses à mettre en place pour y parvenir.
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Prendre du recul
Quand on est embarqué dans un problème, la première chose à faire est de prendre de la distance.
Cela peut paraitre logique, mais ce n’est pas toujours facile à mettre en place. Pourtant se poser, remarquer qu’on se raconte beaucoup de choses va nous aider à mettre de la distance avec la situation.
- Se poser, s’arrêter,
- Remarquer que le stress est là,
- Noter les pensées (les noter sur une feuille ou simplement mentalement).
Le seul fait de prendre du recul, de la hauteur, est parfois suffisant. D’autres fois, le stress sera toujours présent, et il faudra alors tester d’autres techniques.
Dédramatiser
Selon les cas, avez-vous remarqué que vous pouvez dramatiser ? Comme dans l’exemple du début, où une simple demande d’entretien de votre patron, vous entraine à imaginer que vous allez vous faire virer.
Pour dédramatiser, voici les différentes actions que vous pouvez mettre en place.
Voir ce que je me raconte
Le mental va essayer de nous protéger en nous préparant au pire. Le simple fait de remarquer ce qu’on se raconte, nous aide à prendre du recul, de la distance. On peut prendre un moment pour se poser, et observer toutes ces pensées, parfois complètement irrationnelles. Remarquer nos pensées va nous aider à dédramatiser.
Voir les marches de l’escalier plutôt que la montagne immense
Parfois une situation peut nous sembler insurmontable, on s’en fait toute une montagne (et j’utilise cette expression à juste titre).
Si c’est votre cas, je vous invite à lister la première chose que vous pourriez faire pour entrer dans l’action. Juste la première marche.
Quand vous faites une randonnée de 4 heures, vous avancez pas à pas. Vous ne vous dites pas « je ne vais jamais y arriver, c’est trop loin/long ». Adoptez la même attitude face à cette « montagne ».
Faire la première action, puis la deuxième, puis la troisième. Au fil du temps vous aurez considérablement avancé vers votre objectif final.
Regardez les marches plutôt que le sommet de la montagne 😉
Minimiser l’impact
Pour vous expliquer comment faire, voici un exemple : vous venez de rater votre super gâteau, alors que les invités arrivent dans moins d’une heure.
Au lieu de commencer à vous angoisser, voici ce que vous pourriez essayer pour dédramatiser :
- Prendre du recul (vous savez que vous n’êtes pas la/le seul(e) à qui ça arrive, des milliers de gâteaux ont été brûlés à travers le monde 😉). L’erreur est humaine (et vous êtes un(e) humain(e))
- Appeler l’un des invités pour lui demander s’il peut rapporter le dessert (vous pouvez lui expliquer la situation).
- Assumer : pas de dessert. De toute façon on mange déjà trop de sucre 😉
- Proposer aux invités de faire le dessert ensemble quand ils arrivent (en choisissant une recette plus facile, des crêpes au sucre par exemple).
Vous voyez, il y a des solutions, si vous acceptez que ce ne sera pas forcément comme vous l’imaginiez (et il y a une autre option dans ce cas précis, rendez vous en fin d’article).
Vous pouvez aussi dédramatiser, en réfléchissant à ce que vous avez appris lors de cette expérience : rebondir en étant créatif, lâcher prise sur l’idée que vous vous étiez faites de votre repas, mettre un minuteur pour la prochaine fois, prévoir une glace au cas où cela se reproduise.
Accepter ses échecs est une formidable opportunité d’apprendre, si on sait relativiser et prendre du recul pour y réfléchir.
D’ailleurs, je vous conseille vivement la lecture d’un livre passionnant sur le sujet de l’échec : les Vertus de l’échec, de Charles Pépin
Se poser les bonnes questions
Stresser et dramatiser la situation ne vous aidera pas à améliorer les choses.
Posez-vous la question : « est ce que cela m’aide de dramatiser comme ça ? », « qu’est-ce que je pourrais faire, là, pour que je sois moins stressé ? ».
A force de tourner en boucle sur le sujet, vous ne parvenez plus à réfléchir. Parfois, se poser et se dire à soi-même « Bon, là, ce n’est pas la peine que je me fasse des nœuds au cerveau, ça ne me sert à rien du tout ».
Lâcher prise pour apprendre à relativiser
Dans certaines situations, nous n’avons aucun moyen d’action. C’est forcément plus stressant pour nous, mais ce n’est pas la peine d’en rajouter.
A force de vouloir tout maitriser, on se créer encore plus de stress.
Quand vous sentez que vous perdez le contrôle, demandez vous quels sont vos moyens d’action.
S’il y en a, c’est super, il n’y a plus qu’à les mettre en place.
S’il n’y en a pas, alors, ce n’est pas la peine de vous stresser, il suffit juste d’accepter la situation.
Je sais que ce n’est pas toujours facile, mais y penser tous les jours pendant des heures, ça ne vous aide pas. Savoir se poser, et se dire « ok, je n’y peux rien, c’est comme ça » permet de mettre de la distance.
Peut-être que cela vous mettra en colère, ou vous rendra triste. Dans ce cas, faire une exploration de vos émotions vous aidera davantage.
Accepter ses émotions est un passage incontournable pour relativiser. Vous avez le droit d’être en colère, triste, mais quel intérêt de vous mettre à hurler ou à déprimer à chaque fois que vous rencontrez une difficulté ?
Si vous avez peur, par exemple, de quoi avez-vous peur ? Cela vous aidera à trouver une solution au problème plutôt que de rester avec une peur diffuse et non exprimée.
Identifier ses forces
Au milieu de la tempête d’une difficulté, ou d’une situation qui nous déstabilise, on a du mal à se rappeler nos forces.
Un très bon exercice à faire pour vous en rappeler :
- Fermez les yeux, et imaginez que vous avez devant vous 2 chaises : une pour vous, une pour un observateur ami qui vous veut du bien.
- Placez vous en imagination sur votre chaise, et exprimer tout ce qui vous passe par la tête concernant la situation.
- Puis placez-vous à la place de votre ami, et prononcez des mots de réconfort qu’il pourrait vous donner.
Cela vous aidera à prendre du recul. Votre bon ami va vous aider à dédramatiser.
Vous pouvez aussi vous rappeler toutes les fois où vous vous êtes relevé d’une situation (similaire ou pas), cela vous donnera de l’élan pour ne pas vous abandonner aux pensées négatives. (Un bon complément à cet article : « vaincre les pensées négatives »)
Vous pouvez aussi vous remémorer un moment de grande réussite, un moment où vous avez été vainqueur d’un problème. Choisissez-en un, et gardez-le comme un souvenir « ressource », et pensez-y à chaque fois que vous avez du mal à relativiser.
Être dans le moment présent
Le plus dur lors de difficultés, c’est qu’on se projette beaucoup dans l’avenir, en imaginant le pire. Revenir à l’instant présent vous aidera à ne plus nourrir de pensées stressantes. C’est un bon moyen pour être serein.
Vous pourriez :
- Faire de la méditation (un très bon outil anti-stress)
- Pratiquer une relaxation
- Faire des grandes respirations conscientes
Vous pouvez aussi mettre en place des habitudes au quotidien pour apprendre à relativiser plus facilement.
Développer l’humour
Je vais terminer cet article sur une note joyeuse.
Je sais que ce n’est pas toujours possible de pratiquer l’humour, selon les situations, mais quand on a tendance à souvent dramatiser, c’est un excellent moyen de prendre du recul.
Oui, vous avez raté votre gâteau, et alors ? Avant d’apporter le dessert de remplacement, apportez le gâteau brulé à vos invités, et regardez leur tête. Vous vous en souviendrez pendant des semaines, et eux aussi.
La prochaine fois que vous raterez quelque chose en cuisine, ce souvenir va vous apprendre à relativiser.
Et voici une petite technique pour vous aider : exagérer votre dramatisation, allez au bout. (si cela vous aide, notez toutes vos pensées)
« J’ai raté mon gâteau ! C’est la honte ! Je vais juste leur proposer une salade de fruits, c’est nul ! Ils vont se dire que je ne sais même pas faire un dessert… Ils n’auront pas envie de revenir à un prochain diner…Ils vont en parler entre eux : « oh la pauvre, elle ne sait même pas faire un dessert, franchement elle est nulle »… Ils ne voudront plus jamais me voir…Ils vont me rayer de leur liste d’amis…Je ne les verrai plus jamais… Au final, je n’aurai plus d’amis…Je vais finir seul(e), abandonné(e) de tous… Je vais déprimer dans mon coin, avec personne pour me réconforter…Dans quelques années, on me retrouvera morte dans ma cuisine tout(e) seul(e). »
Ah oui, vous avez JUSTE raté un gâteau !
Voilà une bonne façon d’apprendre à relativiser.
Alors, quelle idée vous a inspiré ?