attitudes pour moins de stress

3 attitudes face au stress

Vous êtes-vous déjà dit que votre vie serait différente sans le stress ? Que ce soit au travail ou à la maison, les sources de tension peuvent être multiples. L’attitude face au stress va conditionner la façon dont nous le vivons. Voyons ensemble quelles attitudes développer.

Comment ça marche le stress ?

Quand nous sommes confrontés à une situation qui nous déstabilise, notre cerveau limbique se met en marche. Vous savez, ce cerveau qui nous vient de notre histoire ancestrale. C’est le cerveau qu’on avait il y a des millions d’année.

Nous développons alors ce qu’Hans Selye a appelé le syndrome général d’adaptation.

Nous avons une phase d’attaque, pendant laquelle nous mobilisons toutes nos ressources pour faire face à la situation.

Inconsciemment, nous réagissons (au moins au niveau physiologique), comme l’homme des cavernes que nous avons été. Nous nous trouvons devant un ennemi (la situation), et nous avons deux possibilités: soit le combattre, soit prendre nos jambes à notre cou, soit faire le mort.

Pour plus d’explications sur le stress, j’en parle dans cet article : comment le stress impacte notre organisme ?

Après la phase d’attaque, nous passons à la phase de résistance. C’est un peu comme si nous restions toujours à l’affût, à guetter si la bête sauvage ne va pas revenir nous attaquer. Sauf que la bête sauvage, elle est souvent dans notre tête (on verra cela plus tard).

Et si on reste trop longtemps dans cette phase, on finit par s’épuiser : c’est la phase d’épuisement, voire le burn-out.

Qu’est ce qui augmente le stress ?

Selon la situation que nous sommes en train de vivre, certaines particularités peuvent nous impacter.

Expérience nouvelle  ou pas :

Selon les cas, nous pouvons nous dire :

  • Je connais cette situation
  • Je ne connais pas cette situation.

Dans le premier cas, si je m’en suis bien sorti la fois précédente, j’aborderai l’événement avec plus de sérénité. Mais si j’ai rencontré des difficultés, ce ne sera pas pareil.

Si j’ai réussi à m’en sortir, je vais lâcher prise plus facilement : je sais ce que je dois faire, et que ça marche.

Prenons un exemple :

Votre patron débarque le matin dans votre bureau pour vous demander de faire un rapport pour le soir. Deux cas de figure :

  • Vous avez déjà fait ce rapport facilement: « OK, c’est bon, j’ai le temps, la dernière fois, ça m’a pris deux heures, je ferai ça cet après-midi, tranquillement ! ».
  • Vous avez eu du mal à le faire la dernière fois, alors vous vous dites plutôt : « oh là là, c’est pas possible, je ne vais pas y arriver. La dernière fois, cela m’a pris 5 heures, et j’ai dû terminer le lendemain ! Ce n’est pas possible, comment je vais faire ? ». Et le stress commence à s’installer. C’est l’angoisse : « comment je vais y arriver ? ».

Dans les deux cas, la façon dont vous allez vivre la situation est bien différente. Et pourtant, une attitude pour mieux gérer le stress pourrait vous aider dans les deux cas à faire en sorte que tout se passe pour le mieux (je vous explique laquelle bientôt).

Deuxième cas : je ne connais pas cette situation.

Et là aussi, je peux me dire que je vais y arriver facilement. Ou alors, je peux me dire que je ne vais pas y arriver, que ce n’est pas possible de me demander çà au dernier moment, etc.

Les personnes qui ont lu cet article ont aussi lu :  Comment être calme, 7 astuces pour y parvenir.

Votre mental peut alors vraiment changer la façon dont vous vous sentez. Quelle attitude face au stress pouvez-vous mettre en place dans cette situation ? On va voir ça.

Mais d’abord, un autre aspect va impacter votre façon de vivre une situation inconfortable.

Le sentiment de contrôle :

Le stress va aussi être impacté sur votre capacité à contrôler la situation ou pas.

Prenons un deuxième exemple :

Vous faites un travail qui ne vous convient plus. Vous n’aimez pas vous lever le matin, et vous râler tous les dimanches soirs à l’idée de la semaine qui vous attend.

Dans ce cas, vous avez plusieurs choix :

  • Soit vous pouvez quitter votre emploi, parce que vous savez que vous retrouverez facilement. Et vous avez déjà moins de stress.
  • Soit votre situation ne vous le permet pas: vous avez un crédit, des enfants à charge, et votre conjoint(e) ne travaille pas. A cela se rajoute le fait que votre secteur rencontre une crise. Et là, forcément, vous vous sentez coincé. Vous avez le sentiment de ne pas avoir le contrôle sur la situation.

Et pourtant, même dans la deuxième situation, vous pouvez adopter une attitude contre le stress, qui va vous aider.

Voyons donc quelles attitudes vous pouvez mettre en place.

1ère attitude face au stress : ne pas juger :

Vous avez peut-être remarqué comme nous pouvons être parfois dans le jugement. Tous les « j’aime », « je n’aime pas », qui peuvent se manifester au cours d’une journée.

Et cela colore notre expérience, et la façon dont nous la vivons.

Imaginez que vous vous levez le matin, et que vous constatez qu’il pleut. Soit vous vous dites : « oh, quel temps pourri, j’en ai marre ! », et votre journée va forcément être impacté par ce jugement : « il fait un temps pourri ! ». Soit vous vous dites : « Chouette, mon jardin va être arrosé, ça va faire du bien à mes fleurs », et votre journée sera impactée de façon différente.

Et puis, vous pouvez aussi vous dire : « il pleut », c’est tout. Vous pouvez lâcher prise de votre désir qu’il y ait toujours du soleil. (et vous rappelez comment vous râler quand la canicule est là 😉)

Dans l’exemple du rapport à rendre, si vous vous dites : « c’est pas juste de me demander de faire ça en si peu de temps », vous vous installez dans un jugement. Peut-être que votre patron n’a pas le choix, et qu’on lui a demandé aussi au dernier moment.

Pour le cas du travail qui ne vous plait pas, mais que vous ne pouvez pas quitter.

Vous pouvez vous dire que c’est momentané. Vous pouvez pratiquer le non-jugement, en vous disant que, même si votre secteur est dans la crise, cela ne signifie pas forcément que vous ne retrouverez pas de travail. Vous pouvez alors oser au moins refaire votre C.V. et le poster sur quelques sites de recherches d’emplois.

Si vous vous dites d’avance : « mon secteur est en crise, ce n’est pas le moment de chercher du travail », vous ne vous mettrez jamais à l’action. Et pourtant vous pourriez au moins tenter.

Ce n’est pas toujours facile de ne pas juger, mais peut être pourriez-vous commencer par remarquer toutes les fois où vous émettez un jugement, c’est déjà un bon début.

Nos pensées peuvent être un véritable poison face au stress, un livre à lire si c’est votre cas : »On est foutu, on pense trop! », de Serge Marquis. Cela vous aidera à revenir à l’instant présent, et à ne pas vous laisser happer par vos pensées négatives.

Les personnes qui ont lu cet article ont aussi lu :  Comment prendre du recul

2ème attitude face au stress : œil du débutant :

Vous vous demandez peut être ce que c’est « l’œil du débutant ». Il s’agit d’aborder les situations avec un regard neuf.

Dans le cas de votre travail, vous avez de nombreuses expériences, avec vos collègues, vos supérieurs, avec certains dossiers. Et vous pouvez avoir tendance à vous dire : « je connais, je sais comment ça va se passer ».

Dans notre exemple, le fait que vous ayez déjà fait ce rapport, et que vous ayez réussi à le faire rapidement ou pas, va impacter la façon dont vous allez vous mettre au travail.

Pourtant ce n’est pas parce que vous avez réussi ou échoué, que cela va se passer de la même façon cette fois-ci. Vous pouvez vous dire : « j’ai réussi facilement, je ferai cela tranquillement cet après-midi », et rencontrer des difficultés et rendre le rapport en retard. A l’inverse, vous pouvez penser que cela va être difficile parce que vous avez eu du mal la première fois, et réussir rapidement cette fois-ci.

Pratiquer l’œil du débutant (je ne sais pas comment cela va se passer), va vous aider à prendre de la distance avec l’expérience passée. Et vous vous mettrez à l’action de façon plus sereine.

3ème attitude face au stress : cultiver la patience :

A force d’être dans l’instantané, nous pouvons avoir du mal à patienter. Pourtant, dans certaines situations, nous n’avons pas d’autres choix.

Dans la situation du travail qui ne vous plait pas, vous pouvez faire le choix d’attendre. La situation peut changer quelques mois après : votre conjoint(e) peut trouver du travail, vous pouvez avoir une opportunité au sein de votre entreprise. Vous pouvez aussi avoir un ami qui vous propose un job.

Cela ne vous aide pas à aller bien, de vous dire tous les matins : « j’en ai marre ». Par contre, vous pouvez vous dire : « ok, pour l’instant, je n’ai pas le choix, mais cela peut changer d’ici quelques semaines/mois ».

Et cela va changer complètement votre façon de vous lever le matin.

Changer d’attitude face au stress, comment ?

Tous ces conseils peuvent vous paraître difficile à mette en place. Je vous entends déjà : « oui c’est bien beau, mais bon, mes pensées, je les domine pas ! ».

Certes, aussi vous allez commencer par faire quelques exercices :

  • Le matin, au lever, connectez-vous à votre corps, en sentant ce qui est présent (c’est ce qu’on appelle la pleine conscience). Peut-être de l’engourdissement, un esprit embrumé, ou au contraire, de l’énergie et de l’agitation. Cela vous aidera à être davantage dans le corps, plutôt que dans les pensées.
  • Le soir au coucher, prenez un temps pour vous demander : comment étaient mes pensées aujourd’hui ? Quels types de pensées j’ai nourri ?
  • Dans la journée, essayez de prendre conscience des moments où vous jugez. Ce n’est pas toujours facile mais à force d’entrainement, vous y arriverez de mieux en mieux. Faire quelques respirations conscientes peuvent aider.

Quand vous aurez pris l’habitude de faire ces exercices, ce sera plus facile pour vous de remarquer dans la journée, si vous juger, ou si vous dramatiser une situation.

Et vous pouvez essayer le plus souvent possible dans votre journée d’être en pleine conscience : regarder vraiment ce qui vous entoure, sentir les sensations corporelles, entendre les sons autour de vous, sans vous laisser happer par les pensées, et les ruminations. Entraînez-vous, ça vaut le coup.

Cela vaut vraiment la peine d’essayer.

Et pour aller plus loin :

Une autre pratique peut aussi vous aider énormément : la méditation.

En effet, en méditation, on apprend à remarquer comment les pensées arrivent, et à ne pas les suivre à chaque fois. Cela demande de l’entrainement, mais c’est une pratique transformatrice. Vous pouvez d’ailleurs venir aux cours en ligne pour vous exercer.

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